Le modèle économique chinois est confronté à des contraintes fondamentales. Les tentatives visant à freiner les tendances déflationnistes et à ajuster la politique industrielle montrent que les outils de relance traditionnels (expansion du crédit, subventions publiques et injections budgétaires à grande échelle) perdent de leur efficacité.
Le principal défi réside dans la « surcapacité » accumulée et la concurrence excessive dans les industries de base. Pendant de nombreuses années, la croissance industrielle a été soutenue principalement par des prêts préférentiels et des subventions publiques. En conséquence, la capacité de production a largement dépassé le niveau de la demande effective, créant une pression déflationniste soutenue.

Les politiques budgétaires et monétaires de la Chine sont poussées à leurs limites. La dette publique a déjà dépassé 300 % du PIB et le taux directeur est maintenu à 1,4 %, ce qui laisse peu de marge de manœuvre. Un nouvel assouplissement risquerait d’aggraver les déséquilibres existants sans pour autant garantir une croissance économique durable.
La croissance des paiements d’intérêts sur la dette publique est particulièrement préoccupante. Le service de cette dette représente actuellement environ 8 % du PIB, ce qui dépasse le niveau correspondant aux États-Unis (6,5 % du PIB). Cela indique que la croissance économique de ces dernières années a été largement tirée par des emprunts à grande échelle, dont le fardeau pèsera sur les générations futures.
Une croissance durable en Chine est impossible sans une révision du modèle actuel. L’économie a besoin de réformes structurelles : stimuler la consommation intérieure, créer les conditions propices au développement des industries de haute technologie et abandonner progressivement la pratique des subventions incontrôlées.