Le Department of Government Efficiency (DOGE) a commencé comme une blague mais est devenu une force controversée qui est en train de remodeler le gouvernement américain. Établi par le président Donald Trump au moyen d’un décret, le DOGE a renommé l’US Digital Service en US DOGE Service, dont l’objectif initial était de moderniser la technologie fédérale. Son influence s’est toutefois étendue, englobant désormais la réduction de la bureaucratie, la réorganisation de la main-d’œuvre et les réformes réglementaires.
Qui dirige le DOGE ?
La DOGE est dirigée par Amy Gleason, qui rend compte à Susie Wiles, chef de cabinet de la Maison-Blanche. M. Trump a toutefois attribué l’initiative à Elon Musk. Bien que le ministère de la justice affirme que M. Musk n’est qu’un conseiller, sa participation active à la prise de décisions gouvernementales soulève des questions quant à l’étendue de son autorité.
Éthique et conflit d’intérêts
Le rôle d’Elon Musk est juridiquement et moralement contestable. En tant qu’employé spécial du gouvernement, il n’est pas tenu de se défaire de ses intérêts ou de les divulguer. Ses entreprises, comme Tesla et SpaceX, ne cessent d’obtenir des contrats du gouvernement, ce qui crée d’éventuels conflits d’intérêts. M. Trump estime que M. Musk se contrôlerait lui-même, mais d’autres lui rappellent que ce manque de surveillance est dangereux.
Réforme ou prise de contrôle
Ses défenseurs affirment que la DOGE est nécessaire pour réformer la bureaucratie, les dirigeants républicains louant son efficacité. Ses détracteurs y voient une prise de contrôle de l’État par les entreprises, avertissant que l’autorité incontrôlée de M. Musk risque d’éroder la responsabilité démocratique.
Alors que la DOGE continue d’évoluer, il reste à voir quel sera son héritage durable. Sera-t-elle un modèle d’efficacité ou sera-t-elle considérée comme un excès de pouvoir exécutif ? Ce qui est certain, c’est que son héritage est déjà en train de changer le gouvernement américain, pour le meilleur et pour le pire.