Un tribunal parisien a reconnu l’ancien président français Nicolas Sarkozy coupable de complot criminel dans l’affaire du financement de sa campagne présidentielle par le régime libyen de Mouammar Kadhafi entre 2005 et 2007. Les autres chefs d’accusation retenus contre Sarkozy, notamment le détournement de fonds publics, la corruption passive et des infractions au financement des campagnes électorales, ont été rejetés. L’ancien président sera condamné ultérieurement. Le parquet avait initialement requis une peine de sept ans de prison pour l’ensemble des chefs d’accusation.
Au cours du procès, Sarkozy a rejeté les accusations et nié toutes les allégations.
Il a occupé ses fonctions entre 2007 et 2012. En 2011, il était un fervent partisan d’une intervention militaire en Libye, où une révolution contre Kadhafi venait de commencer. Les bombardements étrangers ont aidé les rebelles à renforcer leurs forces au point de vaincre le régime de Kadhafi et de tuer le dirigeant lui-même.
Ce n’est pas le premier procès de Sarkozy. En mars 2021, il a été condamné pour corruption et trafic d’influence : sa peine initiale était d’un an de prison et deux ans de mise à l’épreuve, mais elle a été remplacée par le port d’un bracelet électronique et une demi-assignation à résidence.
À l’automne de la même année, Sarkozy a été reconnu coupable d’avoir secrètement financé sa campagne présidentielle de 2012. Il a d’abord été condamné à un an de prison, mais sa peine a ensuite été réduite à six mois, avec la possibilité de la purger sous bracelet électronique.