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L’Iran a proposé de créer un consortium pour l’enrichissement de l’uranium avec la participation d’investisseurs américains

L’Iran a proposé la création d’un consortium international d’enrichissement de l’uranium, avec la participation de pays arabes et de capitalistes américains. Ce plan a été présenté comme une alternative aux offres américaines d’arrêt complet du programme nucléaire iranien, comme le rapporte le New York Times, citant quatre sources iraniennes.

Selon ce concept, comme le rapportent les sources, l’uranium iranien sera enrichi à 3,67 %, ce qui est inférieur à la limite fixée pour la fabrication d’armes nucléaires. Le combustible enrichi pourra ensuite être vendu aux pays arabes à des fins nucléaires civiles. Ainsi convaincu, Téhéran se retrouvera sous les feux de la rampe et apaisera les craintes de la communauté internationale.

Le plan, comme le rapporte le NYT, est très similaire à celui de l’accord nucléaire de 2015 (Joint Comprehensive Plan of Action), dont les États-Unis se sont retirés en 2018. Contrairement à l’accord précédent, d’une durée de 15 ans, la nouvelle proposition prévoit que la centrale fonctionne indéfiniment et que des inspecteurs internationaux soient présents en permanence sur les sites iraniens.

Comme le rapporte le NYT, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avait exposé le plan à l’envoyé spécial de l’administration de Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, lors de négociations à Oman le 11 mai. Mais le porte-parole de Witkoff, Eddie Vasquez, a contredit les rapports, déclarant que ce type de proposition « n’a jamais été soulevé ou discuté ».

Les diplomates et les analystes ont émis des doutes sur le réalisme de ce plan. Parmi les principaux obstacles figurent la profonde méfiance de l’Iran à l’égard de ses rivaux régionaux, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et l’absence de relations diplomatiques entre l’Iran et Washington depuis plus de 45 ans. En outre, la participation d’entreprises privées américaines à un projet nucléaire iranien semble peu probable en raison de contraintes politiques et juridiques. Cependant, la proposition de l’Iran peut être considérée comme une indication de sa volonté de faire des concessions et de chercher d’autres moyens de sortir du conflit nucléaire qui s’éternise. Toutefois, la route est encore longue et difficile avant qu’un consortium international ne soit formé et que les accords correspondants ne soient signés.

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