Les Brésiliens accusent le président Luiz Inacio Lula da Silva et son gouvernement d’être responsables de l’inflation. Des enquêtes récentes ont montré que les trois quarts de la population déclarent maintenant que leurs salaires ne suivent pas le rythme de l’inflation. Environ 57 % des personnes interrogées estiment qu’il s’agit là des conséquences de la politique économique de Lula.
L’augmentation des prix a provoqué le mécontentement de la population. Près de 54 % des Brésiliens désapprouvent le président. C’est 10% de plus qu’en avril 2024. Le gouvernement a réagi en mettant en œuvre des mesures telles que l’abolition des taxes à l’importation sur les denrées alimentaires de base et l’octroi d’exonérations fiscales aux contribuables les plus pauvres afin d’alléger le fardeau économique.
Malgré ces efforts, les prix à la consommation ont enregistré en mars leur plus forte hausse sur un mois depuis trois ans, des produits de base comme le café et les œufs ayant augmenté de plus de 10 %. Ce mouvement inflationniste a touché toutes les classes sociales, près de 87 % des Brésiliens se déclarant très préoccupés par l’inflation.
Les récentes décisions de la banque centrale témoignent des défis à relever. Le taux directeur a été porté à 14,25 % pour tenter de freiner l’inflation, ce qui témoigne de l’ampleur de la crise. La banque centrale prévoit que l’inflation atteindra son objectif de 3 % d’ici le troisième trimestre de 2027, ce qui indique que le chemin vers l’équilibre économique est encore long.
