La France tente d’aller de l’avant avec l’Algérie après des mois de tensions diplomatiques déclenchées par la décision de Paris de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental — un territoire contesté dans un conflit de longue date entre le Maroc et l’Algérie.
La position de la France a irrité Alger, défenseur de l’indépendance du Sahara occidental. Les retombées ont ajouté de la tension à une relation historiquement tendue basée sur la propre histoire coloniale de l’Algérie sous la France.
Les tensions se sont aggravées en novembre lorsque l’auteur algérien Boualem Sansal, un écrivain célèbre, a été arrêté pour avoir déclaré aux médias français que certaines parties de l’ouest de l’Algérie faisaient autrefois partie du Maroc à l’époque coloniale. L’homme de 75 ans a été condamné à la prison par un tribunal algérien pour « insulte aux institutions » et « sabotage de l’économie ».
Des responsables français, dirigés par le président Emmanuel Macron, ont également appelé à la libération de Sansal, demandant aux autorités algériennes de faire preuve de clémence au nom de l’humanité. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a de nouveau fait cette demande cette semaine, la décrivant comme un « geste d’humanité ».
Malgré le froid des relations diplomatiques, la France semble prête à tourner la page. Avec le rôle de premier plan de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie et puissance régionale de l’Europe, la France considère la reprise des relations comme une nécessité politique et stratégique.
On ne sait toujours pas si l’Algérie sera prête à réagir, mais la décision de la France est une tentative de stabiliser l’une de ses relations étrangères les plus sensibles et les plus importantes.