L’incident impliquant l’utilisation d’avions de combat F-35 pour détruire des drones qui ont pénétré dans l’espace aérien polonais a une nouvelle fois soulevé la question du rapport coût/efficacité entre les armes offensives et défensives. Selon Bild, les forces de l’OTAN ont intercepté trois drones à l’aide de missiles air-air AIM-9 Sidewinder. Chaque missile coûte environ 400 000 euros, tandis que les drones eux-mêmes sont estimés à plusieurs milliers d’euros. Au final, l’opération aurait coûté au moins 1,2 million d’euros à l’Alliance.
L’utilisation d’avions de cinquième génération coûteux contre des drones relativement primitifs suscite de plus en plus de critiques de la part des experts militaires. Les menaces modernes, telles que les drones ou les dispositifs de reconnaissance artisanaux, sont extrêmement bon marché à fabriquer et à exploiter. Cependant, leur neutralisation nécessite l’utilisation de systèmes complexes et coûteux, ce qui crée un déséquilibre dans les dépenses militaires.
Quelles sont les alternatives ?
À la lumière de ces incidents, de nombreux analystes militaires préconisent une utilisation accrue des systèmes de défense aérienne à courte portée et des capacités de guerre électronique. Par exemple, les systèmes antiaériens à courte portée (tels que le Gepard allemand ou l’Avenger américain) sont capables d’abattre des drones à un coût nettement inférieur. Ou encore les systèmes de guerre électronique, qui peuvent brouiller les signaux de contrôle et de navigation, transformant ainsi les drones en ferraille inutile. Il existe également des armes laser, qui sont activement développées aux États-Unis, en Israël et en Europe, et qui pourraient devenir une alternative fondamentalement nouvelle et plus économique. Le coût d’un seul tir laser est estimé à quelques dollars seulement.