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L’Azerbaïdjan augmente ses exportations de gaz

L’Azerbaïdjan s’efforce de se faire une place sur le marché européen de l’énergie et augmentera ses livraisons de gaz naturel dans les années à venir. Selon le vice-président adjoint de SOCAR, Vitaly Beglyarbekov, en 2026, l’Azerbaïdjan exportera entre 14 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l’Europe, soit 17 % de plus qu’en 2023. La prochaine augmentation à 20 milliards de mètres cubes par an en 2027 dépendra de la demande dans la région et de la volonté des partenaires européens d’assumer de nouvelles obligations en matière d’infrastructure.

Au cours du premier semestre 2024, 12,7 milliards de mètres cubes de gaz ont été exportés d’Azerbaïdjan, dont 6,4 milliards (51 %) vers l’Europe. C’est 6 % de plus qu’au cours du même semestre de l’année dernière.

Cependant, des investissements substantiels, de l’ordre de 18,5 milliards de dollars, seraient nécessaires pour atteindre les objectifs de croissance des exportations. Ils sont nécessaires pour le développement du réseau de gazoducs, tel que le corridor gazier méridional. En outre, si l’expansion prévoit la possibilité d’un transport d’hydrogène « vert », l’Azerbaïdjan pourra compter sur le soutien à l’investissement de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et de la Banque européenne d’investissement.

Parmi les ambitions géopolitiques de l’Azerbaïdjan, il convient de mentionner les projets d’exportation de gaz vers la Slovaquie dans le cadre de la coopération SOCAR-SPP. Cela élargit la géographie des ventes et renforce la position du pays sur le marché européen de l’énergie.

Néanmoins, il y a des défis à relever. Précisément, la question de la réexportation du gaz russe vers l’Europe sous forme de gaz azerbaïdjanais est à l’étude, ce qui inquiète les responsables européens. L’ancien commissaire européen à l’énergie et au logement, Kadri Simson, a mis en garde contre de telles manipulations, soulignant la nécessité d’une transparence des approvisionnements énergétiques.

L’Azerbaïdjan réitère donc son désir d’étendre sa présence sur le marché européen du gaz, mais ces projets seront difficiles à réaliser si les barrières financières et géopolitiques ne sont pas franchies et si la transparence et la stabilité des approvisionnements ne sont pas assurées.

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