Le rédacteur en chef de The Atlantic a déclaré qu’il faisait partie d’un groupe de discussion par Signal dans lequel de hauts fonctionnaires américains élaboraient des plans détaillés pour bombarder des cibles houthis au Yémen avec d’autres hauts fonctionnaires américains, ce qui constitue une faille de sécurité sans précédent de la part d’une administration qui a promis à plusieurs reprises de lutter contre les fuites.
Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef d’Atlantic, a expliqué dans un article de 3 500 mots publié lundi comment il avait reçu une demande de connexion sur l’application de messagerie Signal de la part d’un certain Michael Waltz. Il a d’abord cru que la demande était fictive, mais il a ensuite appris que le compte du conseiller américain à la sécurité nationale était authentique après que le groupe a discuté de plans sophistiqués pour un assaut contre les Houthis, un groupe extrémiste qui a mené de nombreuses attaques contre des navires commerciaux de la mer Rouge.
M. Goldberg n’a pas montré les plans réels dans l’article. Mais il a déclaré que le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait un jour publié un message comprenant « des détails opérationnels sur les frappes à venir au Yémen, y compris des informations sur les cibles, les armes que les États-Unis déploieraient et la séquence des attaques. » Les attaques ont eu lieu plusieurs heures plus tard.
Les messages donnent un aperçu inédit des réflexions de l’administration sur les Houthis et la politique intérieure, car ils contiennent une discussion entre les dirigeants, y compris le vice-président JD Vance, qui a expliqué au groupe ses doutes initiaux sur les frappes. À un moment donné, M. Vance a critiqué avec tiédeur les intentions du président Donald Trump. « Je ne suis pas sûr que le président soit conscient de l’incohérence de son message sur l’Europe en ce moment », selon un message provenant d’un numéro que l’on pense être celui de M. Vance. « Il y a un risque supplémentaire que nous assistions à une flambée modérée à sévère des prix du pétrole. »
Cet événement souligne la nécessité absolue de respecter rigoureusement les normes établies en matière de traitement des informations classifiées, et ce par les plus hauts responsables disponibles de la nation. Alors que l’administration se tord les mains face aux conséquences, les demandes de responsabilisation et de reconstruction des normes de communication pour assurer la sécurité nationale se font de plus en plus nombreuses.
