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La Corée du Sud à la croisée des chemins : De la loi martiale à la destitution

La Corée du Sud mène le plus long procès de destitution présidentielle de son histoire. La Cour constitutionnelle est actuellement défaillante dans son jugement sur le président Yoon Suk-yeol. S’il est reconnu coupable — comme on s’y attend généralement — il doit démissionner, déclenchant une élection dans 60 jours.

L’imposition de la loi martiale a choqué la nation. Il avait déjà été imposé en 1979 par le Premier ministre Choi Kyu-ha à la suite de l’assassinat du président Park Chung-hee, qui avait pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1961. M. Yoon n’a pas encore été officiellement démis de ses fonctions. L’opinion publique a été massivement en faveur de la destitution, avec des sondages d’opinion à 58% pour et 37% contre.

Alors que la réforme intérieure est une préoccupation urgente, la destitution de M. Yoon pourrait également avoir de profondes implications sur les affaires étrangères. Son administration a travaillé à l’intensification des relations avec le Japon et les États-Unis, en concluant une alliance trilatérale cruciale pour repousser les menaces régionales. Le gouvernement de M. Yoon a mis beaucoup de capital politique dans l’amélioration des relations traditionnellement éprouvantes avec le Japon, conjointement avec la Maison blanche de M. Biden en réunissant les trois nations pour un sommet. Pékin se hérissait de ce qu’il considérait comme l’hégémonie américaine en Asie de l’Est — mais clandestinement, l’offre a été accueillie positivement dans les capitales de toute la région. Ce record est toutefois menacé, même si de récents exercices navals trilatéraux indiquent que tout n’est pas encore perdu sur cet axe.

Avant que la Corée du Sud puisse réparer sa réputation internationale, elle doit résoudre ce conflit intérieur. Le pouvoir est fortement centralisé à la présidence — l’adoption d’un système parlementaire ou semi-présidentiel aiderait à le répartir plus équitablement entre les pouvoirs exécutif et législatif. Donner plus de pouvoir aux gouvernements locaux réduirait également la centralisation du pouvoir.

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