Le Groenland est sur le point de former un nouveau gouvernement après un vote de ses citoyens pour suivre une voie prudente vers l’indépendance, rejetant ainsi l’offre du président américain Donald Trump d’acheter le pays.
La Demokraatit favorable aux entreprises – qui espère stimuler l’économie de la région avant l’indépendance du Danemark — a pris près de 30% du total, plus de trois fois depuis quatre ans et perturbant un establishment politique dominé pendant des décennies par des forces centristes de gauche. « 75% des électeurs ont adopté un raisonnement pratique—pas d’indépendance avant la sécurité économique », a déclaré Rasmus Leander Nielsen de l’Université du Groenland.
Le Groenland reste économiquement dépendant du Danemark et reçoit près de 600 millions de dollars de subventions chaque année. Le nouveau gouvernement doit également gérer les liens avec les États-Unis à la suite de l’affirmation de Trump selon laquelle il est déterminé à acheter le territoire semi-autonome « d’une manière ou d’une autre. »
Demokraatit, qui fonde sa politique autour des secteurs clefs de la pêche, de l’exploitation minière et du tourisme, a remporté 10 des 31 sièges du Parlement. Le parti aura besoin d’alliés afin de constituer une coalition dans le but d’atteindre une majorité de 16 sièges. Les analystes prédisent des alliances entre Inuits Ataqatigiit et Atassut, sans les Naleraq, qui bénéficient d’une indépendance inconditionnelle.
Les électeurs ont fait plus que donner la priorité aux préoccupations économiques; ils ont également évité l’ingérence américaine. C’est la stabilité que le peuple Groenlandais a manifestée au travers de ce scrutin, craignant que la précipitation vers l’indépendance n’entraîne une plus grande ingérence politique des États-Unis.
Le candidat démocrate Jens-Frederik Nielsen s’est opposé à Trump, déclarant: « Le Groenland n’est pas une maison que vous pouvez acheter. »Son parti s’engagera dans des négociations de coalition au cours des prochains jours.
Alors que les négociations de coalition se poursuivent, les dirigeants du Groenland doivent stimuler le développement économique, les relations diplomatiques et l’indépendance éventuelle sans pression extérieure excessive.