Mode Foncé Mode Clair

Élections au Groenland : ce qui est important de savoir

Les élections législatives du 11 mars au Groenland ont fait la une de l’actualité internationale depuis que le président américain Donald Trump a exprimé son intérêt pour l’achat du territoire partiellement autonome au Danemark.

Les élections législatives du 11 mars au Groenland ont fait la une de l’actualité internationale depuis que le président américain Donald Trump a exprimé son intérêt pour l’achat du territoire partiellement autonome au Danemark. Cet intérêt a placé le mouvement indépendantiste et l’importance stratégique du Groenland sous les feux de la rampe.

L’importance mondiale croissante du Groenland
Le Groenland attire de plus en plus l’attention du monde entier en raison des richesses naturelles qu’il recèle, comme le pétrole, le gaz et les minéraux. La diminution des glaces de l’Arctique met également à jour de nouvelles routes maritimes, ce qui contribue à renforcer la position géostratégique de l’île. M. Trump a explicitement déclaré que le Groenland était vital pour la défense nationale des États-Unis, informant le Congrès que « d’une manière ou d’une autre, nous l’obtiendrons ».

L’influence électorale de Trump
Le nouvel élan de Trump a fait naître des menaces d’ingérence étrangère. De fausses nouvelles sur l’indépendance ont été diffusées sur les médias sociaux, et des groupes pro-Trump ont distribué de la documentation de campagne et des dons à Nuuk. En réaction, le parlement du Groenland a interdit les dons politiques étrangers en février, invoquant une menace pour la souveraineté. Le Premier ministre Múte B. Egede a déclaré que l’élection représentait un tournant dans les relations internationales du Groenland et dans ses ambitions d’indépendance.

Malgré les pressions exercées par Trump, le Groenland ne sera probablement pas vendu. Il compte 31 députés et la plupart d’entre eux sont favorables à l’indépendance, mais pas à la domination américaine. Cependant, un Groenland indépendant aurait besoin de nouveaux partenaires, et Egede a indiqué qu’il était « ouvert aux affaires », ce qui signifie d’éventuels partenariats avec les États-Unis.

La position du Danemark
Le Danemark a accueilli favorablement le droit à l’indépendance du Groenland en vertu d’un accord conclu en 2009. Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, affirme que le Groenland n’est pas à vendre, mais respecte son choix. Sa politique de souplesse risque, selon certains leaders de l’opposition, de pousser le Groenland dans l’orbite des États-Unis.

Plus de 80 % des Groenlandais sont favorables à l’indépendance, mais à peine la moitié d’entre eux se préoccupent de la viabilité économique. Le Groenland a une économie fragile basée sur la pêche et le tourisme et dépend du soutien économique du Danemark. L’expansion du secteur minier pourrait le rendre plus indépendant, mais cela nécessiterait de nouveaux bienfaiteurs économiques, dont peut-être les États-Unis.

Le résultat final des élections du 12 mars déterminera le futur gouvernement et l’orientation du Groenland vers l’indépendance. Si les partis pro-indépendance gagnent du terrain, le Groenland pourra accélérer sa séparation du Danemark et négocier des alliances potentielles avec d’autres nations, y compris les États-Unis.

Recevez une information neutre et factuelle

En cliquant sur le bouton « S'abonner », vous confirmez que vous avez lu et que vous acceptez notre politique de confidentialité et nos conditions d'utilisation.