L’administration de Donald Trump est confrontée à une grave pénurie de spécialistes de la Russie, rapporte le Financial Times. Selon le journal, le président, qui en est à son deuxième mandat, s’est appuyé sur la loyauté des fonctionnaires plutôt que sur leur expérience professionnelle, tout en procédant à des coupes sombres à grande échelle dans les agences gouvernementales.
« On peut dire sans risque de se tromper que M. Trump n’est pas conseillé par un seul responsable politique connaissant la Russie et l’Ukraine », a déclaré Eric Rubin, un ancien diplomate de carrière qui a été ambassadeur des États-Unis en Bulgarie pendant le premier mandat de M. Trump.
L’absence de préparatifs traditionnels pour le prochain sommet américano-russe en Alaska est particulièrement préoccupante. Le FT note que le Conseil de sécurité nationale, qui coordonne normalement ces réunions, a été considérablement réduit.
La crise a été aggravée par des purges au sein du personnel du département d’État, au cours desquelles des spécialistes de la Russie et de l’Ukraine ont été licenciés. Cette situation jette le doute sur la volonté de Washington de discuter avec Moscou à un moment où le soutien diplomatique et professionnel est à un niveau historiquement bas.