Le département d’État américain a refusé de délivrer ou a annulé les visas d’entrée existants des membres de l’Autorité nationale palestinienne (ANP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui avaient l’intention d’assister à la session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre. C’est ce qu’a rapporté le Washington Post.
Selon la publication, les mesures restrictives ont touché le président palestinien Mahmoud Abbas et environ 80 représentants de son gouvernement. La seule exception a été faite pour les employés de la Mission permanente de la Palestine auprès des Nations unies, qui continuent d’exercer leurs fonctions à New York. M. Abbas devait initialement prendre la parole devant l’Assemblée générale. En outre, tout au long de la session, plusieurs pays occidentaux, dont le Canada, le Royaume-Uni, la France et l’Australie, avaient prévu d’annoncer officiellement leur reconnaissance de l’État de Palestine.
Le département d’État américain a expliqué que la limitation des visas avait été décidée afin de rendre les responsables palestiniens « responsables de ne pas avoir respecté leurs engagements et d’avoir compromis les chances du processus de paix ». La Maison Blanche a ajouté que ces mesures visaient à empêcher l’utilisation du système américain de visas par « des individus susceptibles de soutenir des activités terroristes ».
Cette décision a suscité une réaction négative en Europe et au sein des organisations internationales. L’Union européenne a appelé Washington à reconsidérer ces mesures, affirmant qu’elles étaient contraires à la pratique diplomatique. Le bureau du secrétaire général des Nations unies a déclaré avoir été informé de la situation par les médias et avoir l’intention d’enquêter sur les circonstances.