Le Canada va reconnaître un Etat palestinien lors de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra en septembre 2025, a annoncé le Premier ministre canadien Mark Carney.
Selon le Premier ministre canadien, le chef de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas lui a assuré qu’il organisera en 2026 des élections auxquelles le Hamas « ne participera pas » et s’est engagé à « ne pas militariser » l’Etat palestinien.
Malte a également annoncé son intention de reconnaître la Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies le soir du 30 juillet. Le Premier ministre Robert Abela a déclaré que cette reconnaissance s’inscrivait dans le cadre des efforts déployés par le pays pour « parvenir à une paix durable au Moyen-Orient ». Reuters note que M. Abela a d’abord annoncé son intention de reconnaître la Palestine en mai, en précisant que cela se ferait lors d’une conférence des Nations unies en juin, mais que cette conférence a ensuite été reportée.
Le ministère israélien des affaires étrangères a qualifié la décision du gouvernement canadien de « récompense pour le Hamas » et de « coup porté aux efforts visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza ». Et Donald Trump a déclaré que la décision du Canada de reconnaître la Palestine constituerait un obstacle dans les relations commerciales avec les États-Unis.
Le Canada est devenu le troisième pays du G7 à annoncer son intention de reconnaître l’indépendance de l’État palestinien. Le président français Emmanuel Macron a été le premier dirigeant du G7 à annoncer la décision de reconnaître la Palestine, suivi par le Premier ministre britannique Keir Starmer. En mai dernier, l’indépendance de la Palestine a également été reconnue par trois pays européens : la Norvège, l’Irlande et l’Espagne. À l’époque, l’État de Palestine était officiellement reconnu par 143 des 193 États membres des Nations unies, dont la Russie et la Chine. Les États-Unis et Israël ne reconnaissent pas le statut d’État palestinien.