Mode Foncé Mode Clair

La Russie et la Chine ont signé un mémorandum sur la construction du gazoduc « Force de Sibérie 2 »

La Russie et la Chine ont conclu un accord préliminaire sur la construction du gazoduc Power of Siberia 2. Les négociations ont duré près d’une décennie. Si le projet aboutit, il s’agirait du plus important accord énergétique entre les deux pays depuis des années.

La capacité nominale du gazoduc est d’environ 50 milliards de mètres cubes par an. Il pourrait rapporter à Gazprom environ 10 à 11 milliards de dollars supplémentaires par an, au prix contractuel en vigueur en Chine, qui est légèrement supérieur à 200 dollars par millier de mètres cubes. Pour la Russie, il s’agit d’une source de revenus supplémentaire pour les exportations, et pour la Sibérie, c’est un moyen d’acheminer le gaz vers les centres urbains et de développer l’énergie et l’industrie.

Power of Siberia 2 renforce les relations énergétiques entre la Chine et la Russie, Pékin étant un client clé du gaz russe. Toutefois, même lorsque le nouveau gazoduc sera pleinement opérationnel, les livraisons totales à la Chine ne remplaceront qu’environ la moitié des volumes d’exportation historiques vers l’Europe, qui rapportaient beaucoup plus d’argent grâce à des prix plus élevés.

La politique des prix est un autre point de pression contre la Russie. En 2023, la Russie a exporté du gaz vers Pékin à un prix inférieur à celui de tout autre producteur : 248 dollars par millier de mètres cubes contre 283 dollars pour l’Ouzbékistan et 321 dollars pour le Turkménistan.

La question la plus cruciale reste toutefois sans réponse : comment Gazprom va-t-il financer un projet de construction d’une telle envergure ? Auparavant, le projet était estimé entre 11 et 14 milliards de dollars, mais aujourd’hui, l’entreprise est confrontée à des sanctions et à une baisse de ses revenus sur le marché européen. Un autre problème est d’ordre technique : la plupart des décisions relatives à la construction des gazoducs précédents reposaient sur des technologies occidentales, qui ne sont actuellement pas accessibles. La Chine devrait contribuer au financement et à la fourniture d’équipements, renforçant ainsi son influence dans le projet.

Recevez une information neutre et factuelle

En cliquant sur le bouton « S'abonner », vous confirmez que vous avez lu et que vous acceptez notre politique de confidentialité et nos conditions d'utilisation.