Le 12 juillet 2025, un accord historique a été conclu à Bougival entre les mouvements politiques de Nouvelle-Calédonie et les représentants des autorités françaises. Il porte sur la création d’une nouvelle entité étatique sur la base du territoire français d’outre-mer, qui bénéficiera de l’autonomie, mais conservera des liens avec Paris et ne deviendra pas un État totalement indépendant.
L’essentiel du compromis, tel que rapporté par Politico et la publication locale Les Nouvelles Calédoniennes, est le suivant : La Nouvelle-Calédonie se verra accorder le droit à sa propre citoyenneté et la possibilité de délivrer des doubles passeports. En outre, le futur État se verra déléguer le droit d’établir ses propres relations internationales, et la France s’engagera à soutenir son développement économique et sa stabilité.
Le traité a été signé après des années d’impasse politique entre les indépendantistes, majoritairement kanaks, et les unionistes, qui souhaitent maintenir des liens étroits avec la France.
Les îles ont connu des manifestations de masse en mai 2024, qui ont donné la dernière impulsion à la reprise des pourparlers. La cause en était la décision du Parlement français de modifier le système électoral afin que tous les citoyens français vivant en Nouvelle-Calédonie puissent voter aux élections locales, et pas seulement ceux qui sont nés ou qui ont des liens ancestraux avec les îles. Pour la population autochtone, il s’agit d’une menace pour son autonomie politique et d’une volonté de Paris de déstabiliser le mouvement indépendantiste.
La décision sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie devra être approuvée par le Parlement français et soumise à un référendum en Nouvelle-Calédonie même. Ce n’est qu’à ce moment-là que le nouveau modèle d’État entrera en vigueur.