L’administration française a conclu des avenants aux contrats d’achat d’électricité avec trois parcs éoliens en mer, qui leur permettront de limiter ou d’arrêter la production d’électricité lorsque les prix du marché deviennent négatifs. Cette décision témoigne de la nécessité croissante pour le système énergétique de s’adapter à de nouvelles réalités : une production renouvelable accrue associée à une demande d’électricité stable ou en baisse.
Jusqu’à récemment, les parcs éoliens de Fécamp et de Saint-Nazaire, qui appartiennent à Électricité de France (EDF), et le parc éolien de Saint-Brieuc, qui appartient à l’entreprise espagnole Iberdrola, vendaient leur électricité à des prix fixes subventionnés par l’État. En d’autres termes, même lorsque les prix du marché tombaient en dessous de zéro, l’État leur achetait parfois de l’électricité à un prix supérieur à celui auquel il pouvait la vendre sur le marché.
Les réformes des contrats permettent d’arrêter la production pendant les périodes où les prix sont défavorables, ce qui réduit la charge sur le système énergétique et les pertes économiques. Elle permet également au marché de fonctionner de manière plus équilibrée et ouvre la voie à un modèle plus souple de réglementation des énergies renouvelables.
Le gouvernement a ajouté que les plus grands parcs éoliens terrestres qui bénéficiaient des anciens tarifs de rachat pourront passer à des dispositions équivalentes dans un avenir proche. Alors que les nouvelles centrales d’énergie renouvelable fonctionnent déjà dans le cadre d’un régime de prime de rachat qui encourage la fermeture lorsque les prix sont négatifs, les centrales plus anciennes fonctionnaient jusqu’à récemment sans tenir compte des conditions du marché.