La France et la Belgique ont refusé de soutenir le projet de la Commission européenne d’interdire les livraisons de gaz par gazoduc et de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie, écrit Politico. Les deux pays insistent sur le fait qu’ils ont besoin de plus de détails sur les implications économiques et juridiques de cette décision.
La France se dit favorable à une stratégie de recherche d’autres sources d’approvisionnement. La Belgique souhaite obtenir un rapport détaillant les conséquences économiques avant de prendre une décision. Le ministre français de l’énergie, Marc Ferracci, a déclaré que Paris défend la stratégie de diversification européenne qui propose de remplacer les approvisionnements russes par des produits qataris. Il a expliqué que la France soutient la stratégie de réduction des risques liés aux combustibles fossiles russes, mais que l’interdiction au niveau européen signifie que personne ne peut importer de GNL russe. Paris craint également les poursuites judiciaires russes, car la société française TotalEnergies est liée par un contrat jusqu’en 2032 avec Novatek et détient une participation de 20 % dans le projet Yamal, qui exploite une usine de GNL en Sibérie.
La France et la Belgique sont les deux plus gros acheteurs de GNL russe dans l’Union européenne, selon Politico. En revanche, l’Espagne et les Pays-Bas, qui les suivent, soutiennent le projet de l’UE d’interdire les achats de GNL russe à court terme cette année et les contrats à long terme d’ici 2027. La position de ces quatre pays sera cruciale pour la Commission européenne, qui s’attend à ce que sa proposition soit soutenue, écrit Politico.
En mai, la Commission européenne a proposé des mesures pour que les pays européens interdisent les importations de gaz russe, à la fois par gazoduc et sous forme de gaz naturel liquéfié, d’ici la fin de l’année 2027. L’interdiction concernerait les nouveaux contrats et les contrats existants.