La Chine a planté son drapeau national sur Sandy Cay, un récif contesté de la mer de Chine méridionale, affirmant ainsi sa souveraineté dans un geste qui ne manquera pas d’accroître les tensions avec les Philippines.
Les médias d’État chinois ont annoncé que des gardes-côtes avaient débarqué sur le récif, également appelé Tiexian Jiao par la Chine, à la mi-avril, exerçant un « contrôle maritime » et enlevant les déchets qui auraient été laissés par le personnel philippin. Le ministère chinois des affaires étrangères a qualifié cette action de légitime, en réponse à des activités philippines « illégales ».
Les Philippines ont rejeté catégoriquement l’affirmation de la Chine, qualifiant les informations relatives à l’occupation de « fake news ». Manille a affirmé avoir récemment mené des activités légalement autorisées à Sandy Cay, qui se trouve dans sa zone économique exclusive, définie au niveau régional comme la mer des Philippines occidentales. Les Philippines affirment que les officiers chinois ont quitté Sandy Cay dès que le drapeau y a été planté et qu’il n’y a pas de présence chinoise permanente.
Selon le Financial Times, Sandy Cay revêt une importance stratégique : en vertu du droit international de la mer, le contrôle de l’île donne droit aux eaux territoriales dans un rayon de 12 milles nautiques. Cette région comprend l’île Titu, un avant-poste stratégique des Philippines dont les installations, y compris une piste d’atterrissage, ont été de plus en plus modernisées depuis 2023.
L’accident s’est produit alors que les préparatifs sont en cours pour le plus grand exercice militaire annuel conjoint américano-philippin, qui débutera le 28 avril et comprendra des exercices de défense côtière et des manœuvres de saisie d’îles près de l’archipel des Spratleys.