Le mercredi 26 novembre 2025, la Cour de cassation, la plus haute juridiction du système judiciaire français, a rejeté le pourvoi formé par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion. Cette décision rend le jugement définitif : en février 2024, la cour d’appel de Paris avait condamné l’ancien président à un an de prison, dont six mois fermes, avec possibilité d’amnistie grâce au bracelet électronique.
L’enquête a révélé que le budget officiellement déclaré pour la campagne électorale de Sarkozy en 2012 (un maximum de 22,5 millions d’euros) était en fait presque le double de ce montant, soit environ 43 millions d’euros. Afin de dissimuler ces dépenses excessives, certaines dépenses de la campagne électorale ont été enregistrées sous forme de factures émises non pas au nom de la campagne, mais au nom du parti UMP (devenu par la suite Les Républicains). Le tribunal a estimé que, indépendamment du fait que Sarkozy ait eu connaissance ou non des détails de la fraude, son statut de candidat le rendait responsable du financement illégal.
Il s’agit de sa deuxième condamnation définitive après le verdict dans l’affaire des « écoutes téléphoniques » (l’affaire Bismuth), dans laquelle Sarkozy avait déjà été condamné à une peine d’assignation à résidence avec bracelet électronique. Maintenant que l’affaire Bygmalion est enfin close, Sarkozy reste menacé par de nouvelles poursuites pénales : un appel est attendu au printemps 2026 dans l’affaire du financement illégal présumé de sa campagne de 2007 par la Libye.
Les avocats de l’ancien président ont déjà déclaré qu’ils « prenaient note » de la décision du tribunal. Dans le même temps, ils n’excluent pas de faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ils estiment que les droits de l’accusé ont pu être violés lors du prononcé de la sentence.