Les raffineries chinoises commencent à résilier leurs contrats avec les fournisseurs russes. Selon Bloomberg, cette décision serait motivée par la crainte de sanctions secondaires de la part des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne. Les accords conclus avec Lukoil et Rosneft, deux géants russes qui fournissent traditionnellement une part importante des approvisionnements en Asie, ont été touchés.
Les plus grands acteurs du secteur pétrolier chinois, tant publics que privés, ont commencé à abandonner les contrats existants. Parmi eux figurent Sinopec et PetroChina. Le cabinet de conseil Rystad Energy estime que la résiliation des contrats a touché environ 45 % des importations totales de pétrole russe en Chine. Le pétrole ESPO, une qualité clé pour le marché asiatique fourni par oléoduc depuis la Sibérie orientale, a été particulièrement touché.
Le 15 octobre, le Royaume-Uni a imposé des restrictions à Lukoil et Rosneft, ainsi qu’à la société chinoise Shandong Yulong Petrochemical. Des sanctions contre les acheteurs chinois de pétrole russe ont également été incluses dans le 19e paquet de sanctions de l’UE. Les États-Unis ont ajouté Lukoil, Rosneft et leurs filiales à leur liste de sanctions le 22 octobre.