Des sources de Reuters affirment que les responsables américains ont clairement fait savoir à Volodymyr Zelensky que l’Ukraine devait accepter le plan proposé par les États-Unis pour mettre fin à la guerre avec la Russie. Ce plan impliquerait que Kiev cède une partie de son territoire, réduise ses forces armées et limite certains types d’armement. En d’autres termes, il s’agit là des conditions que Moscou a maintes fois qualifiées de base minimale pour mettre fin aux hostilités.
Le journaliste du Financial Times Christopher Miller, qui relate les détails du plan, note que le processus de négociation avance activement grâce aux envoyés spéciaux Kirill Dmitriev et Steve Witkoff. Selon Miller, le document énonce trois exigences clés : l’Ukraine doit réduire de moitié son armée, renoncer au Donbass et renoncer à certains systèmes d’armes. Tout cela, selon les interlocuteurs du correspondant, est perçu à Kiev comme une capitulation de facto. Des sources affirment que Zelensky est extrêmement mécontent du projet proposé, car il « ne contient que les exigences maximalistes du Kremlin » et sape les fondements de la position militaire et politique de l’Ukraine.
Dans le même temps, plusieurs publications occidentales font état d’une accélération notable des contacts diplomatiques. Zelensky a récemment déclaré que Kiev se préparait à des « négociations intensifiées ». Axios écrit que l’administration de Donald Trump travaille sur sa propre version de l’accord et a déjà tenu des consultations avec des représentants russes. L’envoyé spécial Kirill Dmitriev a déclaré à la publication que cette fois-ci, Moscou « estime que sa position est vraiment entendue ».
Les agences officielles restent toutefois prudentes. Le ministère russe des Affaires étrangères affirme n’avoir reçu aucune demande officielle des États-Unis concernant un éventuel accord. Dans le même temps, des sources de Politico affirment qu’un accord-cadre pourrait être conclu par toutes les parties d’ici la fin novembre, voire dans les prochains jours.
