L’Union européenne se prépare à entamer les travaux techniques visant à rapprocher l’Ukraine et la Moldavie des normes européennes, malgré la résistance de Budapest. C’est ce qu’a rapporté le Financial Times, citant des responsables bruxellois.
La Commission européenne a proposé une modification de la réglementation interne afin de contourner le veto du Premier ministre hongrois Viktor Orbán sur l’ouverture des négociations d’adhésion avec de nouveaux membres, indique le journal. Cette mesure permettra de commencer les préparatifs pratiques (des travaux dans des groupes thématiques spéciaux où sont discutées les réformes et l’adaptation de la législation aux normes de l’UE) même sans décision officielle d’entamer les négociations.
Les experts soulignent que cela concerne principalement des domaines clés pour l’intégration : l’État de droit, les mesures de lutte contre la corruption, la politique économique, l’énergie et d’autres domaines. Bruxelles est convaincue que cette politique accélérera le processus : une fois que la Hongrie aura levé son veto, les formalités seront réglées en quelques semaines.
Cette question sera l’un des principaux thèmes abordés lors du sommet européen qui se tiendra à Copenhague le 1er octobre. Les pays voisins, tels que l’Ukraine et la Moldavie, seront inclus dans les négociations.
Hier, Politico et Euronews ont rapporté qu’un autre projet proposé par le nouveau président du Conseil européen, António Costa, était en cours de discussion. Il s’agit d’ajuster les procédures : ouvrir les négociations non pas à l’unanimité, comme c’est le cas actuellement, mais à la majorité qualifiée. Un tel mécanisme réduirait considérablement la capacité des différents pays à bloquer l’élargissement de l’UE.
