Les livraisons d’armes américaines à l’étranger ont été remises en question : le Pentagone a suspendu les livraisons d’armes non seulement à l’Ukraine, mais aussi à un certain nombre d’autres pays. C’est ce que rapporte CBS News en se référant à une source de la Maison Blanche. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un audit à grande échelle lancé par le nouveau secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, au nom de Donald Trump. L’objectif de cet audit est de s’assurer que le Pentagone n’a pas dévié de la ligne de « priorisation des intérêts nationaux américains » au cours des années précédentes.
Selon une source de CBS News, certaines nations ont déjà été « reclassées », c’est-à-dire retirées de la liste des destinataires prioritaires des armes américaines. La Maison Blanche n’a toutefois pas précisé quels pays étaient concernés par cette mesure.
L’Ukraine, qui est confrontée à une pénurie de munitions, ressent fortement les effets de cette révision. Les livraisons directes étant gelées, Kiev envisage d’autres voies d’approvisionnement. Selon Politico, les autorités ukrainiennes envisagent de demander aux Etats-Unis de permettre aux pays européens d’acheter des armes et des munitions américaines pour les besoins des forces armées ukrainiennes (AFU). Plusieurs gouvernements de l’UE discutent déjà de la possibilité de financer ces fournitures à partir de leurs propres budgets de défense.
Selon l’idée des pays européens, ces dépenses seront prises en compte dans le cadre des engagements collectifs de l’OTAN en matière de dépenses de défense approuvés lors du dernier sommet de l’alliance. Toutefois, comme le souligne Politico, aucune nation n’a encore pris d’engagement ferme d’achat.
Le sénateur Roger Wicker, qui préside la commission des forces armées du Sénat américain, a expliqué que la demande actuelle du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy « ne porte pas tant sur une assistance financière directe que sur l’autorisation d’utiliser des fonds européens pour acheter des armes américaines ».
