Les Pays-Bas sont proches d’une nouvelle crise politique : le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, parti d’extrême droite, a annoncé qu’il se retirait de la coalition au pouvoir. La raison en est un désaccord sur la politique d’asile.
M. Wilders a appelé à la mise en œuvre du plan en dix points du PVV, qui comprend l’interdiction totale de l’intégration des migrants, l’expulsion des réfugiés syriens et la fermeture de tous les centres d’accueil des demandeurs d’asile. Les autres partenaires de la coalition, les partis Nouveau contrat social et Parti populaire pour la liberté et la démocratie, ainsi que Agriculteurs et citoyens, ne soutiendraient toutefois pas de telles mesures.
En réponse à l’ultimatum du PVV, la coalition a entamé des pourparlers de crise le 3 juin. Aucun accord n’a été trouvé. Les partenaires de la coalition ont accusé M. Wilders d’irresponsabilité en déclarant qu’il « faisait une fois de plus passer ses intérêts politiques avant ceux du pays ». Wilders a affirmé qu’il avait déjà informé le Premier ministre néerlandais Dick Schoof du plan de démission du PVV et que tous les membres du parti démissionnaient du gouvernement. Schoof n’a pas encore fait de commentaire officiel.
La crise menace de faire s’effondrer le cabinet actuel, qui n’est en place que depuis un peu plus d’un an (le cabinet n’a été formé qu’en juillet 2024 après des mois de négociations suite à la victoire du PVV aux élections de novembre 2023). Par la suite, Wilders, qui s’est fait connaître par son anti-islamisme, son euroscepticisme et ses appels à une politique d’immigration plus stricte, a obtenu un mandat d’une majorité significative d’électeurs mécontents de la politique d’immigration des Pays-Bas. Si la coalition finit par s’effondrer, les Pays-Bas pourraient être confrontés à une nouvelle période de turbulences politiques et à des élections anticipées.
