L’Équateur a lancé une « alerte maximale » après l’annonce d’un complot visant à tuer le président Daniel Noboa, récemment réélu à l’issue d’une élection contestée. Le gouvernement accuse des gangs criminels liés aux mouvements politiques qui ont perdu les élections, bien que les informations soient encore limitées.
Un rapport des services de renseignement militaire qui a fait l’objet d’une fuite indique que des individus entrant en Équateur en provenance du Mexique et d’autres pays ont comploté des « attaques terroristes » contre le président. Bien qu’aucune information n’ait été divulguée, les autorités ont condamné toute tentative de nuire au président ou aux représentants du gouvernement.
M. Noboa a obtenu 55,6 % des voix lors du second tour du 13 avril contre Luisa Gonzalez, qui a qualifié le résultat de « fraude électorale la plus grotesque ». Les observateurs internationaux et le conseil électoral équatorien n’ont signalé aucune preuve de fraude. Mme Gonzalez demande un recomptage des voix et a obtenu le soutien de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.
Les tensions entre le Mexique et l’Équateur restent vives depuis que les soldats équatoriens ont envahi l’ambassade du Mexique l’année dernière pour arrêter un ancien vice-président qui avait obtenu l’asile, ce qui a provoqué un conflit diplomatique.
Président intransigeant et riche héritier, Noboa s’est attaché à adopter une position militaire ferme contre les gangs et la brutalité dans les prisons. Alors que les tensions politiques et sécuritaires augmentent, son gouvernement est soumis à une pression croissante pour maintenir l’ordre et la légitimité.