Les délégations ukrainienne et américaine présentes aux pourparlers de Genève sont parvenues à s’entendre sur la plupart des dispositions du plan de paix proposé précédemment par Washington. Selon RBC Ukraine, la plupart des formulations qui suscitaient le plus de controverses ont été révisées ou adoucies au cours du dialogue.
Les paramètres relatifs à la taille autorisée des forces armées ukrainiennes, au mécanisme de contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia et au format spécifique de l’échange de prisonniers de guerre et de détenus restent des questions controversées. Dans le même temps, les parties ont décidé de ne pas inclure dans le document, à ce stade, les questions relatives au territoire et à l’éventuelle inscription constitutionnelle du statut de non-alignement de l’Ukraine. Ces questions devraient être portées au niveau des décisions politiques directes, dans le cadre d’une éventuelle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
Selon certaines sources, si la version-cadre du plan est finalement approuvée par Kiev et Washington, la prochaine tâche des États-Unis sera de la synchroniser avec leurs alliés européens sur les points qui touchent directement leurs intérêts et leurs engagements. Ensuite, la partie américaine a l’intention de tenter d’impliquer la Russie dans le processus de négociation, en combinant pression et offre de certaines concessions.
Il convient de noter qu’au départ, la délégation américaine, dirigée par le secrétaire à l’Armée Daniel Driscoll, est arrivée à Kiev avec une position ferme. Selon une source, Kiev s’est vu imposer un délai. Si l’Ukraine refusait d’accepter les conditions proposées avant le 27 novembre, les États-Unis pourraient reconsidérer leur participation, y compris suspendre leur aide militaire et la fourniture de renseignements. Le premier jour des négociations, le discours des représentants américains était extrêmement direct et ferme, mais au fur et à mesure que les discussions avançaient, leur ton est devenu plus souple.
L’armée américaine a également fait part à la partie ukrainienne de son évaluation de la situation sur le front. Selon elle, la situation pourrait se détériorer considérablement pour Kiev dans les mois à venir et, à moyen terme, d’ici un an environ, il y a de fortes chances que le contrôle de la région de Donetsk soit perdu. Selon certaines sources, c’est cette prévision qui a été l’un des principaux arguments poussant Washington à accélérer le processus de négociation et à tenter d’établir dès maintenant de nouveaux paramètres pour un futur règlement, alors que les positions des parties sont encore susceptibles d’être modifiées.
Vous pouvez en savoir plus sur le plan de Trump dans notre article.