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Axios a publié le plan en 28 points de l’administration Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine
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Axios a publié le plan en 28 points de l’administration Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Axios a publié un projet d’accord de paix préparé par l’administration de Donald Trump pour résoudre la guerre en Ukraine. L’authenticité du document a été confirmée par des représentants des autorités ukrainiennes et américaines. Quelques jours plus tôt, le texte du plan en ukrainien avait été publié par le député de la Verkhovna Rada Oleksiy Goncharenko.

Selon le Financial Times, la Maison Blanche a récemment accru la pression sur les dirigeants ukrainiens, dans l’espoir d’un accord rapide sur le document. Selon les sources du journal à Kiev, Washington s’attend à ce que le président ukrainien Volodymyr Zelensky signe l’accord avant le 27 novembre, jour de Thanksgiving aux États-Unis. Dans le même temps, les sources du FT notent que les délais fixés semblent extrêmement serrés et irréalistes.

Le 20 novembre, Zelensky a tenu une réunion avec une délégation de hauts responsables militaires américains dirigée par le secrétaire à l’Armée américaine Dan Driscoll. C’est lors de cette réunion que le plan de paix a été officiellement présenté à la partie ukrainienne. Le soir même, Zelensky a déclaré que l’Ukraine était intéressée par une « paix digne » et a exposé les « positions de principe » de Kiev. Selon lui, les parties ont convenu de continuer à travailler sur les propositions sans faire de déclarations publiques tranchées. Le même jour, la représentante permanente adjointe de l’Ukraine auprès des Nations unies, Kristina Hayovyshyn, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité que Kiev avait des « lignes rouges » qui restaient « claires et inébranlables ».

Principales dispositions du plan

Le document comprend 28 points et couvre des questions relatives à la structure territoriale, à la sécurité, au potentiel militaire de l’Ukraine, à la reconstruction économique et aux garanties internationales.

Parmi les principales dispositions :

  • La Crimée, Donetsk et Louhansk sont reconnues comme russes de facto, y compris par les États-Unis. Le statut des régions de Kherson et Zaporijia est fixé le long de la ligne de contact actuelle.
  • L’Ukraine retire ses troupes d’une partie de la région de Donetsk, qui devient une zone démilitarisée neutre, internationalement reconnue comme territoire russe. Les troupes russes ne sont pas déployées dans cette zone.
  • La taille des forces armées ukrainiennes est réduite à 600 000 personnes.
  • L’Ukraine inscrit dans sa Constitution son refus d’adhérer à l’OTAN. L’Alliance s’engage en contrepartie à ne pas accepter l’Ukraine à l’avenir.
  • L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne est autorisée.
  • L’OTAN ne déploie pas ses troupes sur le territoire ukrainien. Les avions de combat de l’Alliance sont stationnés en Pologne.
  • Les avoirs russes gelés, d’une valeur de 100 milliards de dollars, sont affectés à la reconstruction de l’Ukraine. Les États-Unis reçoivent 50 % des bénéfices de ces investissements. L’Europe contribue à hauteur de 100 milliards de dollars supplémentaires. Le reste des avoirs est investi dans un fonds conjoint américano-russe.
  • Il est proposé de lever progressivement les sanctions contre la Russie et de réintégrer la Russie dans le format du G8.
  • Des élections doivent être organisées en Ukraine 100 jours après la signature de l’accord.
  • Toutes les parties bénéficient d’une amnistie totale pour les actes commis pendant la guerre.
  • Le cessez-le-feu entre en vigueur immédiatement après l’accord sur le document et le retrait des troupes vers des positions convenues au préalable.

Une section distincte du document est consacrée aux questions de sécurité. L’Ukraine se voit offrir des garanties fondées sur l’article 5 de la Charte de l’OTAN : toute attaque contre l’Ukraine sera considérée comme une menace pour l’ensemble de la « communauté transatlantique », ce qui implique la possibilité d’une réponse collective, y compris militaire. Ces garanties sont valables pour une durée de 10 ans, avec possibilité de prolongation.

Le plan prévoit également :

  • le redémarrage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya sous le contrôle de l’AIEA, l’électricité étant répartie entre la Russie et l’Ukraine ;
  • la garantie de la liberté de navigation sur le Dniepr et des exportations de céréales via la mer Noire ;
  • un programme humanitaire à grande échelle avec un échange « tous pour tous » et le retour des civils déportés, y compris les enfants ;
  • la création de mécanismes conjoints américano-russes pour surveiller la mise en œuvre de l’accord et la prolongation des principaux traités de contrôle des armes nucléaires.

Réaction et alternatives possibles

Selon le Wall Street Journal, la partie ukrainienne a exigé que la formulation d’une des clauses concernant l’audit de l’aide internationale reçue pendant la guerre soit modifiée. Au lieu de vérifier les cas éventuels de corruption, Kiev a insisté sur une formulation générale concernant « l’amnistie totale pour les actions commises pendant le conflit ».

En outre, la publication indique qu’un certain nombre de pays européens pourraient proposer dans les prochains jours leur propre version d’un plan de paix avec des conditions plus favorables pour l’Ukraine. Les détails de ce document n’ont pas encore été divulgués.

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